Depuis la destruction du chantier de construction du monument Um Nyobè au Carrefour Koumassi par les représentants du canton Bell, la colère est montée d’un cran dans les rues de la capitale économique et même des camerounais de la diaspora.
Plusieurs Doualais que nous avons interrogés à ce sujet dans les rues de Bonanjo, le quartier administratif de la capitale économique de la ville de Douala, et situé par ailleurs dans le canton Bell, nous avouent leur surprise. «Nous sommes surpris par cet acte des personnalités que nous croyons éclairées, mais qui nous prouvent qu’elles se recrutent aussi parmi les détracteurs des pouvoirs publics», nous avoue un d’entre eux sous anonymat. Comme lui, plusieurs habitants de la ville de Douala pensent que le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala n’a pas à consulter les autorités traditionnelles, quand il
veut poser un acte, fut-il l’érection d’une stèle ou d’un monument dans la cité capitale. Les pouvoirs publics n’ayant aucune concession à faire avec qui que ce soit dans le cadre de tels actes. C’est ainsi, qu’ils estiment que cet acte relève d’un excès de zèle de la part des chefs du canton Bell. Pour eux, ces majestés mettent par ailleurs le vivre ensemble que prône la plus haute autorité de l’Etat à mal.
Les hommes politiques ne sont pas en reste. Pour Jean Jacques Ekindi, le président du mouvement progressiste, un parti politique de l’opposition, c’est un acte isolé. Le chasseur du Lion regrette comme l’homme de la rue, cette sortie des chefs du canton Bell qui indiquent qu’ils préfèrent honorer d’abord les leurs. Une véritable promotion du tribalisme dans une ville qui a construite par les peuples venus d’ailleurs. Voilà qui choque plus d’une personne dans la rue, ainsi que dans les rangs des Camerounais de la diaspora. Beaucoup pensent d’ailleurs que ceux qui ont vandalisé ce chantier doivent répondre de leur acte par-devant les tribunaux. En attendant la réaction des autorités il convient de le répéter que c’est flagrant de voir des personnalités de ce rang se livrer en spectacle de cette manière. La chefferie est dans la rue. Ce qui est bien flagrant. Or, l’autorité traditionnelle ne saurait se substituer à l’autorité administrative. L’acte mérite d’être évoqué avec beaucoup de sérieux au plan administratif, de peur que cela n’entraine des conséquences fâcheuses au sein des populations.
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